Paname En Réalité

[Couplet 1] En réalité Paname c’est cette ville qui jamais ne dort Y'a assez de choses tristes rien n’à envier à New York Loin d’être l'île où les pauvres vivent dans le confort Ici les refugies se réchauffent à la tize ou la dope Ils voudraient que Paname soit une ville fleurie En fouillant plus les caves et en remplissant les cages Denis à Fleury Ils voudraient que ça sente la vigne et le pain d’épice Mais la seule odeur que je sens c’est la pisse et le cannabis Si je pige les jobs s’héritent de père en fils Donc on vire plus dans le biz que les entreprises Ça fait des profs qui se font scotcher dans les lycées Car la vérité reste bouclée au scotch à l’Elysée Je pensais que la vie en HLM était une invitation Hors c’était des crimes avec préméditation Loin des bourges du seize Loin du flouze, du rêve Près des tours de tess Qu’ils bourrent de bière et de cess [Refrain x2] Les rues de toxicos, la souffrance des halls Les click-go c'est Paname en réalité Les différences de peau Qui rendent pauvre ma bande Tous ce bimbo c'est Paname en réalité [Couplet 2] En réalité y'a de quoi être blessé, qué-cho C’est pas les infos, juste ma rue sans effets spéciaux. Je com- -prends pourquoi certains essaient de s’vé-sau. Habitué des eaux Je pars que si j’suis pété de pesos L’arc de triomphe cache derrière ses rideaux Un monde de flingue, de battes, de cocktails et de bidons Un monde de dingue, de barges, où on fait les idiots A se flinguer, se battre, or qu’on devrait faire du bifton Paname c’est grave, il se disent sur le même pied d'égalité Moi après 22h je n’vois que des immigrés dans le RER D Qui ont quitté le bled et son putain de pédigré Pour retrouver la paix dans des F5 dénigrés En banlieue high comme des mesquines nos familles Finissent bannies dans le coin le plus pourri de Paris Moi je suis originaire d’Afrique Nourri à la bouffe d’un frigidaire qui sent le trafic Où la police et l’président se prennent pour Christ Où cinquante-trois pourcent de la patrie méritent une gifle Paname moi je lui prépare un putain d’coup Car j’sais qu’au bout faudra bien qu’un de nous deux s’couche [Refrain x2] Ça n'a jamais été si vrai, si frais, qu’en Novembre 2005 Si crème, délivre et tous frères un plan pour les siens Quand un de nous meurt l’état fait semblant de ne pas voir Pourtant si fort pour pécho Fofana en cote d’Ivoire Paname en profite dur, sur des frères qui s’entretuent Et des sœurs qui se prostituent Bienvenue dans cette ville pleine de bifs et de stress Où j’ai des filles sur le sexe et des flics aux fesses [Refrain x2]