Mon bizness

[Refrain] Dans mon bizness J’n’ai pas beaucoup d’place pour le cœur Dans mon bizness Mais je ferai jamais tapiner mes sœurs Dans mon bizness Si mes frères goûtent aux fruits de mon bizness C’est dans l’respect qu’je mise donc touche pas à mon bizness [Couplet 1] Ma porte est close comme celle de l’Arche de Noé Il pleut dehors, c’est la crise, les gratteurs veulent renouer Les putains me font la bise, les intrus se déguisent Allez plutôt voir à l’église car seul Dieu sera loué J’suis pas le Christ, vous n’aurez ni mon corps, ni mon sang J’ai de la peine en vrai pour vous c’est tout c’que je ressens Chacun sa croix, j’assume la mienne, mais c’est pas moi qu’on va clouer Chacun ses armes, j’crois aux miennes, quand beaucoup se font trouer Enlève tes mains de mes poches, toi qui d’habitude me reproche D’être si proche de Satan dès qu’ton paradis m’approche Enlève ton sourire hypocrite, si tes lèvres sont maudites C’est parce que tu suces trop, t’es suspect dès qu’tu m’approches Aucun vice n’est beau, mais le plus laid de tous C’est de trahir, c’est pour ça qu’on bat le frère quand il est faux Si les frères agissent ainsi, c’est qu’y a d’la maille quelque part Chers amis, si vous saviez c’que vous valez face au dollar [Refrain (*2)] [Couplet 2] Un jour le biz est venu frapper à ma porte On a parlé comme des hommes et comme ces hommes qui se comportent bien On s’est donné nos paroles comme pour un pacte Vous savez que la parole n’a de valeur que dans les actes Si le diable n’est pas loin, c’est qu’il est peut-être en nous En toi, en moi, caché derrière le ou l’avare ou le jaloux Prêt à tout, seriez-vous prêt à tout pour le biz Si votre âme avait un prix que vaudrait-elle en cas de crise J’ai pas l’temps d’faire la pute, pas l’temps d’faire le beau J’suis affamé comme l’Afrique et face au fric j’change pas de peau Si ma peau est de chagrin, c’est qu’mon chagrin est trop lourd S’il est lourd pour mes frères c’est qu’il est lourd pour mon dos J’n’ai pas beaucoup d’place pour le cœur J’continue ma route, ramasse mon pain par ma sueur La vie est un long fleuve où beaucoup ont échoué À la dérive c’est Dieu pour tous, mais à chacun sa bouée [Refrain (*2)]