Feu grégeois

[Couplet 1] Aérien comme un Raëlien, sous acide mais là j’ai rien Achète nos projets au lieu d’cliquer et nous dire « lâchez rien » Tu parles de sous-sol, logique pour un bête de cave La technique sans le texte, c’est comme une fille bandante à tête de trav’ Le rap, un lieu commun comme un acteur de cul imberbe Plus d’hypocrites que d’antisémites à Nuremberg Les mecs s’inventent des vies, finissent par y croire c’est quasi-pire Ils sont plus vraiment eux-mêmes comme le mec dans Casimir J’viens faire tomber vos putains d’crews par douze Tape dans l’tas, façon sidaïque dans une partouze A force d’être transparent ça vous rend l'esprit opaque T’as pas lu Orwell mais tu rappes comme en 84 Les moralistes sont encore plus chiants que c’que j’pensais J’préfère Booba à tous les démagos du rap français Ces gros mythos s’la jouent antisystème et prises de risque Finissent chez Ruquier pour fourger quelques disques [Refrain x2] Ton style de merde vise le bas comme un avion qui s’crashe J’ai honte pour toi, on dirait deux mauvais rappeurs qui s’clashent Le mauvais goût domine, du coup y’a des talents qui s’gâchent Et sur Youtube, j’ferai moins d’vues qu’un chat qui scratch [Couplet 2] Tes textes sont des bandes de connes donc je nique ton verbe J’bois pas d’alcool mais quand j’entends ton flow : Picon Bière J’ai pas percé, j’suis déjà au-d’ssus, voilà le drame A l’aise comme un queutard prof de gym dans une prison pour femmes Aucun projet d’carrière comme un taulard à perpét’ Ne fais qu’un avec le rap, ne sépare pas le jouate et la serpette Et là ça pète, genre une obèse qu’une minijupe boudine Tu veux l’nom d’mon MC préféré ? Bakounine ! Aujourd’hui, y’a plus qu’les esclaves qu’on achève pas Et quelques gars comme nous que l’on achète pas Techniquement, j’ai rien à perdre sinon quelques coms Les vrais savent que Lucio Bukowski pète le crom’ T’as pas d’impact comme une baston de hippies ardéchois Mes potes sont les derniers représentants d’un art déchu J’viens plier ça discret comme un bar à pute liégeois Prométhée au mic’, j’fais pleuvoir un putain d’feu grégeois [Refrain x2]