Tekst piosenki
[Couplet 1] Moi c'est Victoria, née il y a 14 printemps Dans un village près de Salta dans lequel je vivais avant Cela fait, maintenant plus de dix ans Qu'avec papa et maman, mes frères et mes sœurs, on a quitté nos champs On est venus s'entasser dans une de ces cabanes à l'entrée de la ville C'est papa qui l'a construite mais elle est pas finie Je n'ai que des vagues souvenirs du village Maman pleure quand elle m'en parle car elle aime pas la vie ici Des étrangers ont brûlé nos maisons pour nous voler notre terre Papa s'énerve, moi j'comprends pas, il parle d'agro-alimentaire Il dit que, les politiques sont des prédateurs Qui sèment la peur, et qui ont estomac à la place du cœur Ici, pas de travail, aucune prière ne s’exauce Après les cours avec ma sœur on vend des bracelets, deux pesos Mais malgré tous ces efforts, demeurent ces jours sans repas La nuit maman pleure, la nuit maman ne dort pas [Refrain - Claudio Ernesto Gonzalez] No llores, hija mia Yo, no perdí las esperanzas Que los malditos dictadores jamas podrán destruir La lucha de los pueblos que no pueden olvidar A sus desaparecidos [Couplet 2] Mon voisin m'a dit, pendant la dictature c'était plus dur Alors je vais pas me plaindre, même si ici y'a pas d'futur Moi j'aime bien les études, on m'a dit "c'est bien, mais inutile" Ici beaucoup ont arrêté avant même de savoir écrire Dans mon jardin secret, je cultive le rêve d'être médecin Soigner tous ces enfants malades qui ne mangent pas à leur faim Je comprend pas Dans la ville je vois bien tous ces petits faire la manche Devant le mépris de ceux qu'on appelle "les gens bien" Je m’interroge Ne voient-ils pas la misère ? Ils nous écrasent pour bénir l'homme venant de l'autre hémisphère Papa dit qu'on est traités comme des chiens Dieu merci, j'ai ma famille Plus loin y'a des orphelins qui vivent dans les décharges Des fois je pleure en cachette, mais pas longtemps Car je pense à mes aînés qui ont connu le chant des mitraillettes Et puis grand mère disait toujours "la vie c'est l'espoir" Si tu en as plus t'es comme mort, et vivre relève de l'exploit [Refrain - Claudio Ernesto Gonzalez] [Couplet 3] Papa est à bout, il a frôlé la folie Quand un matin il a appris que la banque lui avait volé ses économies Impuissant, tout le monde était affolé Il n'était pas le seul, c'est la nation entière qui s'était fait voler Depuis ce jour, avec beaucoup d'gens de la ville Il bloque les routes pour bloquer l'économie du pays C'est leur façon de se faire entendre Mais moi j'ai peur quand il s'en va Il y en a qui reviennent pas, la police est violente Ils les appellent Piqueteros et les journaux sont des menteurs Ils disent que c'est des bandits, après y'a des gens qui ont peur Papa dit "ils peuvent tuer des hommes, mais ils ne tueront pas la mémoire" Les mères des disparus chantent toujours contre l'oubli On vit le fruit d'une démocratie ratée Dans un pays si riche, tant d'enfants ont dans le ventre qu'une tasse de Mate Parce qu'on est dirigés par la mafia du crime Moi j'comprend pas et quand je demande pourquoi On me répond toujours "parce qu'on est en Argentine" [Claudio Ernesto Gonzalez] La pobreza no es deshonra Si se vive con dignidad Piqueteros, Cartoneros En la lucha de los pueblos En memoria de Marcos, Guevara y Zapata Juntos hasta la victoria (x4)
Tłumaczenie
Brak

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