L'agoraphobe

Ressent l’angoisse qui monte Dans son fort intérieur Y a comme un goût de honte Mêlé à la peur La pâleur de sa peau Et la sueur sur le front Lui ne sort jamais Tout comme les gens le font Est-ce la peur d’avoir peur qui accentue sa folie Le meilleur des menteurs souffre d’agoraphobie Sa triste gueule de l’ennuie Il la traine depuis l’enfance Dans ses tourments il s’enfonce En regrettant la vie Il envie tes chagrins Qui soient d’amours ou de morts Comment découvrir le monde Sans mettre un pied dehors Un suicide intemporel Ce mal est incurable Une sensation corporelle Une douleur cérébrale Une carcasse pleine de vide Un crâne fracassé Les ont rongé par ce vice On n’peut rien remplacer Instable et détraqué Tout ce résume à ces mots Avoir peur de la peur C’est nourrir ses démons Le manque d’amour se fait sentir Mais à quoi bon en parler Son coeur est un empire Que la solitude à pallier Ses proches et ses amis L’ont laissés pour c’qu’il est Il a finit par les perdre A toujours esquiver L’espoir que tout s’termine Que son âme en deux se tranche Il se voit entre quatre planches Bouffé par la vermine Un train d’vie sans saveur Ou le sujet déraille Les rêves qu’on lui souhaite : De joyeuses funérailles Mais il est seul en vain Et tout lui paraît sombre C’est l’histoire d’un mec qui tombe Dans un puits sans fin Un éternel voyage Sans même piétiner le sol Jusqu’au dernier naufrage Il vagabonde toujours seul Ce chemin n’est pas le votre N’ayez pas à vous en faire C’est qu’il ressemble à l’enfer Mais ça n’arrive qu’aux autres Instable et détraqué Tout se résume à ces mots Avoir peur de la peur C’est nourrir ces démons Avoir peur de la peur C’est nourrir ces démons...